02 février 2021: bilan provisoire de l’accidentalité routière en 2020

2 550 personnes seraient décédées en 2020 sur les routes de France métropolitaine soit une baisse de la mortalité de -21,6%. Il s'agit de la plus faible mortalité routière enregistrée depuis 1924 (mortalité routière en 1924 : 2 246 tués).  Les indicateurs relatifs aux accidents corporels enregistrés par les Forces de l'Ordre, ainsi que ceux sur les blessés, sont également en baisse de 20 % par rapport aux années précédentes. Ce bilan historique est le résultat d'une année historique marquée par la pandémie.

Le gouvernement français a confiné la population sur deux périodes, du 16 mars au 10 mai inclus et du 30 octobre au 27 novembre 2020 inclus. En dehors de ces périodes, des couvre-feux nationaux et/ou locaux ont été mis en place. Ces périodes de confinement et dé-confinement, ont eu des répercussions majeures de réduction de l'activité économique, des déplacements de la population, du tourisme, et de ce fait de l'accidentalité routière.


La baisse de la mortalité impacte tous les réseaux routiers ; elle est cependant un peu moins marquée en agglomération, une partie des déplacements de proximité ayant été maintenus, et à l'inverse plus marquée sur autoroute.


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 L'interprétation de cette baisse s'avère délicate. On ne peut pas s'expliquer par un changement des comportements au volant. Cette baisse est essentiellement la conséquence d'un changement de comportement dans la fréquence des déplacements et le mode de déplacement. En raison des règles de distanciation sociale, beaucoup d'usagers ont changé de modes de déplacement, notamment en zone urbaine où les modes individuels (marche, trottinettes et autres engins de déplacement personnel, vélos, deux-roues motorisés, voitures) ont été privilégiés aux détriments des transports en commun. L'ONISR a mis en évidence une assez bonne corrélation entre baisse du trafic et baisse de l'accidentalité.


 L'année 2020 présente des résultats en rupture avec les années précédentes. Cela va introduire des modifications d'analyse au plan national et au plan local. L'année 2021, voire les suivantes, ne pourra pas être comparée à la seule année 2020 mais devra être comparée aux années « avant crise sanitaire », qui pourront être l'année 2019, une moyenne 2017-2019 ou 2015-2019, en fonction de la significativité des indicateurs

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