Education routière

L'éducation routière est un processus ayant pour objectif  de développer chez les enfants et les adultes le sens de la prudence dans leurs déplacements par la connaissance notamment des dangers de la circulation dans le but de réduire le nombre d'accidents de cette circulation.

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La nécessité d'introduire une éducation routière est très ancienne. Pour autant, elle s'est limitée pendant très longtemps au simple apprentissage de la conduite, sanctionné par le passage d'un examen. L'insécurité routière s'aggravant avec l'accroissement de l'automobile, il est apparu utile d'introduire un début de connaissance dès le niveau scolaire. Ainsi, l'obligation de l'éducation routière à l'école est obligatoire depuis la loi du 26 juillet 1957. Malgré cette obligation, il a fallu attendre les années 90 pour qu'elle devienne effective avec la délivrance en 1993 de plusieurs titres : L'attestation scolaire de premier niveau (ASSR 1) délivré en fin de cinquième et de deuxième niveau (ASSR 2) délivrée en fin de troisième (article R 211-1 du code de la route). Ces titres ont été complétés ensuite par un brevet de sécurité routière, pour les élèves ayant suivi une formation pratique à la conduite de cyclomoteur. La détention de ce brevet est devenue obligatoire en 2002 pour leur conduite ainsi que pour s'inscrire dans une école de conduite. Ce brevet est devenu le permis AM depuis 2011.

L'éducation routière a été complétée par une éducation en école primaire sanctionnée depuis 2002 par une attestation de première éducation à la route (APER). Le but de l'APER est apprendre à l'élève des comportements adaptés dans la totalité des situations de la vie quotidienne (chemin de l'école, déplacements en voiture avec sa famille...). Plusieurs circulaires du ministère de l'éducation encadrent ces formations.

L'APER forme ainsi le premier maillon du continuum éducatif à la sécurité routière, concept formalisé lors d'un CISR de 2002 signifiant l'idée que l'éducation à la sécurité routière ne se fait pas seulement lors du passage du permis de conduire, mais tout au long de la vie.

La chaîne du continuum éducatif se conçoit en trois grandes étapes :  les attestations scolaires de sécurité routière, le permis de conduire ; les formations post-permis. Il apparait que la troisième étape reste à construire. Certes, il est de plus en plus proposé des mises à niveau pour les seniors. Ces mises à niveau n'ont aucun caractère obligatoire. Plusieurs CISR ont également envisagé des formations post-permis obligatoires quelques mois ou un ou deux ans après l'obtention du permis de conduire à l'instar de certains pays européens qui parviennent ainsi à limiter l'accidentalité des jeunes conducteurs. Faute de trouver pour l'instant des modalités de financement, cette formation post-permis n'existe toujours pas en France sauf indirectement pour les auteurs d'infraction ayant perdu beaucoup de points à leur permis. Ces conducteurs ont la possibilité de récupérer quelques points en suivant un stage dit de sensibilisation à la sécurité routière.



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