1er janvier 2023 : le permis de conduire à 100 ans
C’est par un décret du 31 décembre 1922 qu’a été introduit l’obligation de détenir un permis de conduire. Ce permis a succédé au certificat de capacité à conduire introduit en 1890 par le Préfet Lépine, et instauré pour circuler en véhicule à moteur à Paris, puis sur l'ensemble du territoire.
L’âge légal passe alors de 21 à 18 ans. Quelques questions à répondre suffisent pour l’obtenir.
La formation s’organise ensuite avec l’apparition des véhicules à double pédale avant la guerre pour les auto-écoles qui se sont créés début 1920. L’apprentissage de la conduite ne deviendra obligatoire qu’en 1957. Depuis les années 1990, on ne dit plus" auto-école" mais "école de conduite".
Très tôt en 1927 est introduite la possibilité de suspendre le permis de conduire. En 1930 est introduit un contrôle médical pour les conducteurs de transport en commun. Le 27 mai 1921 marque l’apparition du Code de la route qui n’est alors qu’un décret « portant règlement général sur la police de la circulation et du roulage ». Il sera revu le 10 juillet 1954 Dans la foulée, 1955 voit le jour du permis à trois volets qui s’ouvre à six catégories de véhicules.
Il faudra attendre 1970 pour que l’examen soit organisé par l’Etat et non plus par une assoication de droit privé. Un service dédié apparait au sein de ce qui sera plus tard la Direction de la Sécurité Routière.
En 1984, apparait le permis européen, ce qui revient à reconnaitre les permis de chaque pays et de permettre d’aller et venir au sein de l’Union sans contrainte administrative. En 1988 est proposée aux futurs condcuteurs la conduite accompagnée qui est censée faciliter l’obtention du permis de conduire en renforçant le temps de conduite préalable à l’examen.
1992 marque l’introduction du permis à points avec un capital de 12 points. En 2004, le permis devient probatoire, les nouveaux conducteurs n’étant alors détenteur d’un capital point que de 6 sur trois ans.
En 2013, le fameux permis à trois volets est remplacé par un format carte bleue.
Le permis de conduire est en nombre le premier examen de France avec plus d’un million de permis délivrés chaque année. Le taux de réussite se situe autour de 65%.
Commentaires :
Le permis de conduire a su évoluer et il devra encore évoluer. L’enjeu est bien d’améliorer la sécurité de usagers de la voie publique. Il ne s’agit plus seulement de savoir conduire, il faut également savoir se conduire. Cela interpelle d’autres usagers de véhicules comme les EDPM ou le vélo mais aussi les piétons.
Le permis à points fut probablement l'avancée majeure pour réduire l'accidentalité en jouant sur la crainte de perdre son permis. Car le permis est resté pendant longtemps un passeport pour la vie d'adulte. La jeunesse change. Elle semble moins obnubilée ou mois pressée d'obtenir ce permis que l'on trouve à tort trop cher.
Bien apprendre à un coût. D'ailleurs, au-delà du permis de conduire, le travail préalable est d’apporter une éducation routière de qualité. Ce travail s’est engagé depuis plus d'une vingtaine d'année avec les différentes attestations scolaires que tout candidat au permis doit détenir. Ce travail est encore loin d’être performant.
Par ailleurs deux sujets restent en suspend. Le premier est la formation continue du conducteur au regard des nouvelles règles qui sont mal connues ou mal comprises comme par exemlpe les règles concernant la circulation urbaine (zone 30, zone de rencontre, sas vélo, ...). Le second est la question d’une visite médicale périodique et obligatoire revient de façon récurrente (lire le débat). Force est de constater que nous devons nous interroger en permanence sur notre capacité à conduite en fonction de notre état de santé. Il n’y a pas que l’alcool au volant qui altère cette capacité. Il fut un temps où l’inspecteur du permis de conduire demandait au candidat de lire la plaquette d’immatriculation du véhicule qui le précède.
Une bonne vision est probablement est une des capacités physiques indispensables à la conduite et que cette dernière peut être altérer à n’importe quel âge. Beaucoup d’automobilistes déclarent après un accident « je n’ai pas vu ». N’est-ce pas un indice à prendre en considération ?