21 juillet 2022 : de nouvelles normes de sécurité pour les véhicules européens

L’union européenne a adopté en mars 2019 un nouveau règlement imposant aux constructeurs automobiles des normes de sécurité renforcées, dans le but de faire fortement baisser le nombre de personnes tuées ou blessées sur les routes. Depuis le 1er juillet, de nouveaux systèmes et technologies deviennent obligatoires pour les véhicules neufs de différents types.

Ce règlement actualise les règles existantes en matière de sécurité des véhicules figurant dans le règlement (CE) n° 661/2009 concernant la sécurité générale, dans le règlement (CE) n° 78/2009 relatif à la sécurité des piétons et dans le règlement (CE) n° 79/2009 sur la sécurité de l'hydrogène. Il survient dix ans après l'adoption du premier règlement relatif à la sécurité générale des véhicules à moteur, Il vise à la réalisation de l'objectif de zéro morts et blessés graves sur les routes d'ici à 2050. Pour la première fois, il est question des préoccupations spécifiques des usagers vulnérables de la route, en particulier les piétons et les cyclistes.

Les nouvelles règles prévoient que tous les véhicules à moteur (y compris les camions, les autobus, les camionnettes et les SUV) devront être équipés des dispositifs de sécurité :
le freinage d'urgence automatisé, désormais requis sur tous les nouveaux modèles de voitures et de fourgonnettes. C'était déjà obligatoire sur les camions
À partir de 2024, les systèmes avancés de freinage d’urgence (AEB) qui devront également être capables de détecter les piétons et les cyclistes. Cependant cette obligation ne s'appliquera à tous les véhicules qu'en 2026.
Une interface pour installer facilement un éthylomètre antidémarrage. Cet équipement peut être exigé pour les conducteurs infractionnistes ou pour certains conducteurs professionnels. Le système d’alerte de somnolence et de perte d’attention du conducteur. A partir de 2024, un système d’alerte avancé de distraction du conducteur devra également être installé.
Les voitures et les camionnettes auront également besoin d'un système d’urgence de maintien de la trajectoire.
La détection d'obstacle en marche arrière qui devient également nécessaire pour les nouveaux modèles, ainsi qu'un signal d'arrêt d'urgence automatique.
Les camions auront besoin d'une protection anti-encastrement latérale et arrière, pour empêcher les voitures d'être écrasées en dessous.
Le système d’adaptation intelligente de la vitesse qui devient également obligatoire. Il aide les conducteurs à respecter la limite de vitesse.
L'enregistreur de données d’événement (« boîtes noires », requis sur les véhicules neufs (2026 pour les camions et les bus).
À partir de 2024, il y aura une nouvelle norme pour des zones étendues de protection contre les chocs à la tête destinées à atténuer les blessures en cas d’accidents avec des usagers vulnérables de la route.
Enfin, d'ici 2026 les camions et les bus devront répondre à une nouvelle norme "vision directe", pour aider les conducteurs à avoir une meilleure visibilité autour du véhicule.

Commentaires : Il s’agit d’une avancée significative en matière de sécurité des véhicules. C’est particulièrement le cas de l’introduction de la boîte noire ou du système d’angle mort. Il n’empêche que ces nouveaux dispositifs rencontreront un inconvénient, celui de ne pas fonctionner selon les mêmes critères d’un véhicule à l’autre. Ainsi le système de freinage d’urgence peut avoir des modalités différentes en matière d’activation d’une part et de niveau de décélération différents d’un modèle à l’autre. Certains sont débrayables et d’autres pas. Par ailleurs, Il est aussi à craindre qu'une trop grande dépendance à l'égard des nouvelles technologies puisse entraîner des comportements de conduite laxistes. Ces systèmes sont dénommés ADAS (pour aide à la conduite)

Si on s’intéresse au système de détection des piétons, leur performance actuellement sont inégales et surtout moins performants la nuit. Ces systèmes utilisent généralement le système de caméra embarqué d'une voiture et des algorithmes de vision par ordinateur pour détecter les piétons dans le champ de vision. Selon les systèmes, il n’est pas sûr que cela réussisse à freiner suffisamment pour éviter le choc avec le piéton pour réduire suffisamment la vitesse avant le choc. En clair, la technologie n’est pas (pour l’instant) à même de remplacer un conducteur humain attentif. Il est préférable que le conducteur se familiarise avec ce système et les autre systèmes ADS. Cela sous-entend se mettre en situation d’urgence. Par voie de conséquence, cela nécessité de repasser par une formation en école de conduite.

 

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